Quand, en 1972, une poignée de jeunes "mordus" de théâtre sollicitent de Madame Paule LAURETTE, épouse du Sous-préfet de Cosne à l'époque, quelques conseils de mise en scène, ils ignorent encore qu'ils viennent, sous sa houlette, de créer "Le Grenier du Nohain". La troupe n'a pas encore de nom et répète alors, sous les toits, dans une soupente des bords du Nohain, timide affluent du fleuve royal. Mais le feu sacré qui les porte déjà transparaît à la scène et assure les premiers succès publics de la jeune compagnie.
Deux créations d'Henry Meillant, poète et auteur cosnois de renom, "Le mari de Mademoiselle" et "Qui a tué le pépé ?", suivies de comédies signées Marc-Gilbert Sauvajon, Robert Lamoureux ou Jean de Letraz : c'est la première version du "Grenier" qui fait ses armes au "boulevard", élan naturel de sa toute jeune carrière.
L'évolution viendra, logique, qui permettra aux comédiens cosnois d'aborder, dès 1984, un répertoire plus classique avec Molière, Goldoni, Regnard , et même un théâtre d'un abord réputé plus "ardu", avec Jean Giraudoux. Désormais, la troupe est lancée, qui alterne avec bonheur les grands "Vaudevilles" sauce Feydeau ou Labiche, au rythme effréné; les pièces policières plus intimistes (Agatha Christie, entre autres) ; le théâtre français et étranger ("Les Rustres" , en 1993, ou le fameux "Arsenic et Vieilles Dentelles", en 2011) ; le théâtre classique ou contemporain (Sacha Guitry ou Edouard Bourdet, notamment).
Plus d'un demi-siècle de créations et de bonheur théâtral est là pour en témoigner .....